Dojo Zen de Vernon / Saint Pierre d'Autils
Règles du dojo
Le dojo est le lieu de la pratique de la Voie.
En 1972, maître Deshimaru a rédigé les règles suivantes, inspirées du Ju undo shiki de maître Dôgen, afin qu’une pratique fidèle aux enseignements transmis et une atmosphère propice à l’approfondissement de la Voie puissent s’y développer.
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Dans ce dojo, seules les personnes concentrées et voulant pratiquer zazen en recherchant la Voie sont admises. Ceux qui commettent des erreurs doivent réfléchir.
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Tous les disciples doivent s’harmoniser profondément comme le lait et l’eau, et créer une belle et forte atmosphère. Bien que vous ne soyez maintenant que des disciples, vous pourrez par la suite devenir maîtres pour l’éternité.
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Dans le dojo, vous rencontrez des amis spirituels, dignes de respect : tous ensemble vous pratiquez le précieux zazen.
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Les disciples anciens doivent enseigner avec douceur, sans aucun esprit d’arrogance.
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Les disciples doivent suivre tous les enseignements du maître et préserver chaque règle du dojo. Si les disciples ne les suivent pas, le responsable doit les prier de sortir.
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Dans le dojo ne pas se vêtir d’habits trop voyants. Si possible un kimono noir, avec rakusu ou kesa si l’on est ordonné.
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Pendant zazen enlever toute décoration : colliers ou autres.
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Les personnes sous l’emprise de la drogue, les malades mentaux dont l’état ne leur permet pas de pratiquer ne sont pas admis dans un dojo.
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Ceux qui aiment se quereller, discuter, se battre ou causer des troubles ne sont pas autorisés à y pénétrer.
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Tout le monde doit arriver à l’heure. Ne pas déranger les autres lorsqu’on arrive en retard. Les chaussures et les vêtements doivent toujours être bien rangés.
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Il est interdit d’emporter les zafus, ainsi que l’encens ou tout autre objet
Sutras
Takkesa Ge - Le sutra du kesa
Dai sai geda puku
Muso fukuden e
Hi bu nyorai kyo
Kodo sho shu jo
Ô vêtement de la Grande Libération
Kesa du champ du bonheur illimité
Je reçois avec foi l’enseignement du Bouddha
Pour aider largement tous les êtres sensibles
Maka Hannya Haramita Shingyo : Essence du Sutra de la Grande Sagesse qui permet d’aller au-delà
Kan ji zai bo satsu. Gyo jin han-nya ha ra mi ta ji. Sho ken go on kai ku. Do is-sai ku yaku. Sha ri shi. Shiki fu i ku. Ku fu i shiki. Shiki soku ze ku. Ku soku ze shiki. Ju so gyo shiki. Yaku bu nyo ze. Shari shi. Ze sho ho ku so. Fu sho fu metsu. Fu ku fu jo. Fu zo fu gen. Ze ko ku chu. Mu shiki mu ju so gyo shiki. Mu gen ni bi ze-shin ni. Mu shiki sho ko mi soku ho. Mu gen kai nai shi mu i shiki kai. Mu mu myo yaku mu mu myo jin. Nai shi mu ro shi. Yaku mu ro shi jin. Mu ku shu metsu do. Mu chi yaku mu toku. I mu sho toku ko. Bodai sat-ta. E han nya ha ra mi ta ko. Shin mu kei ge mu ke ge ko. Mu u ku fu. On ri is-sai ten do mu so.Ku gyo ne han. San ze sho butsu. E han-nya ha ra mi ta ko. Toku a noku ta ra san myaku san bo dai. Ko chi han-nya ha ra mi ta. Ze dai jin shu. Ze dai myo shu. Ze mu jo shu. Ze mu to do shu. No jo is-sai ku. Shin jitsu fu ko. Ko setsu han-nya hara mi ta shu. Soku setsu shu watsu.
Gya tei gya tei hara gya tei.
Hara so gya tei bo ji so wa ka.
Han-nya shin gyo.
Le bodhisattva de la Grande Compassion, Avalokiteshvara, par sa pratique profonde de la Grande Sagesse, voit que les cinq agrégats ne sont que vacuité (ku) et par cette compréhension, il soulage toutes les souffrances. Shariputra, les formes (shiki) ne sont pas différentes du vide (ku) et le vide n’est pas différent des formes. Shiki lui-même est ku, ku lui-même est shiki. Il en est ainsi aussi de la sensation, de la perception, des formations mentales et de la conscience. Shariputra, toutes les existences ont l’aspect de ku. Elles sont sans naissance ni extinction, ni pures ni souillées, elles n’augmentent ni ne diminuent. Donc, dans ku, il n’y a ni forme, ni sensation, ni perception, ni formations mentales, ni conscience ; ni oeil, ni oreille, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience. Il n’y a ni couleur, ni son, ni odeur, ni goût, ni toucher, ni pensée. Donc, dans ku n’existe pas de domaine des sens. Il n’y a ni ignorance ni cessation de l’ignorance, ni illusion ni cessation de l’illusion. Il n’y a ni dégénérescence et mort ni cessation de la dégénérescence et de la mort. Il n’y a ni souffrance, ni cause, ni cessation, ni sentier. Il n’y a ni sagesse, ni obtention, ni non-obtention. Pour le bodhisattva, grâce à la Grande Sagesse qui conduit au-delà, l’esprit sans obstacle ne connaît pas la peur, et toute illusion, tout attachement sont éloignés. Il peut parvenir à l’ultime fin, le nirvana. Tous les bouddhas du passé, du présent et du futur pratiquent la Grande Sagesse et ainsi atteignent le plus parfait éveil. Donc, nous devons comprendre qu’Hannya haramita est le grand mantra brillant et lumineux. Le plus élevé de tous les mantras qui est incomparable. Sa force coupe toutes les souffrances. C’est le vrai mantra. Par lui il est possible d’atteindre l’essence de toute vérité : Aller, aller, aller ensemble au-delà du par-delà, jusqu’à l’accomplissement total de la Voie.
Shigu seigan mon : - Les quatre voeux du bodhisattva
Shu jo muhen sei gan do
Bon-no mujin sei gan dan
Ho mon muryo sei gan gaku
Butsu do mujo sei gan jo
Si nombreux que soient les êtres sensibles, je fais le vœu de les aider tous à se libérer.
Si nombreux que soient les illusions, je fais le vœu de les vaincre toutes.
Si nombreux que soient les Dharmas, je fais le vœu de les acquérir tous.
Si parfaite que soit la Voie du Bouddha, je fais le vœu de la réaliser.
Fueko : Dédicace universelle
Negawaku wa kono kudoku o motte amane ku issai ni oyoboshi , warera to shujo to mina tomo ni butsudô o jozen koto o.
Que les mérites de cette récitation pénètrent tous les êtres en tous lieux, afin que nous tous, les êtres sensibles, nous puissions réaliser ensemble la voie de Bouddha.
Jin ho san shi : A tous les bouddhas
Ji ho san shi i shi fu
Shi son bu sa mo ko sa
Mo ko ho jya ho ro mi
À tous les bouddhas passés, présents et futurs dans les dix directions,
A tous les bodhisattvas et les patriarches,
Le sutra de la Grande Sagesse qui permet d’aller au-delà.